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RECIT de la Diagonale BREST-STRASBOURG du 04 au 07 Mai 2017 par Abdel ZAROUF, Gweénael HEMON et Lionel HOUEE

C'est Abdel qui a proposé en fin d'année 2016 d'inscrire à notre agenda cyclotouriste 2017 la réalisation de la diagonale de France « Strasbourg-Brest ». Nous avions réussi ensemble notre dernière diagonale entre Brest et Menton en 2014. L'année 2015 avait été bien remplie avec notre participation à Paris-Brest-Paris, et 2016 pouvait être qualifiée d'année de transition, sans très longue distance au programme.

Il fut rapidement décidé d'adopter le parcours de cette même diagonale effectuée en solo par Abdel en 2012. Quant aà la preéparation physique, chacun des trois protagonistes finistériens s'est pris en charge, en se basant sur son expérience de la longue distance ; compte-tenu de contraintes de calendrier, le trio n'a pas été en mesure d'organiser une sortie d'entraînement en groupe qui aurait permis d'affiner l'art et la manière de rouler ensemble.

Bien qu'exerçant une activité d'enseignant assez prenante, Abdel s'est imposé un programme d'entraînement très voire trop intensif, comprenant plusieurs cyclorandonnées en groupe, en duo et tout seul, telles que :

  • Plusieurs fois Quimper-La Baule (environ 200 km).
  • Quimper-Guimganp (environ 215 km).
  • Quimper-Carantec-Quimper (environ 200 km).
  • Quimper-Sainte Anne d'Auray-Quimper (environ 200 km)

Sans oublier les entrainements réguliers du dimanche matin avec les copains de club dont Gwénael (Cyclos Randonneurs de Quimper-Cornouailles) et quelques courses à pieds de la région : Kunt de Quimper (15 km), Trail de Plogastel Saint Germain (10 km), Semi-marathon de Locronan (21 km), les boucles du Steir (10km), Brin d'avoine et les foulées de Plomeur (10 km). Dans le dernier kilomètre de cette dernieàre course, Abdel a ressenti une vive douleur à un tendon d'Achille ; l'inflammation n'étant pas encore résorbée, c'est avec une appréhension tenace qu'Abdel a pris le départ de la diagonale une dizaine de jours plus tard.

Lionel s'est préparé soigneusement: d'une part son état de retraité lui laisse beaucoup d'opportunités de rouler en semaine, contrairement à ses acolytes, et d'autres part s'étant inscrit à l'édition 2017 de Londres-Edimbourg-Londres (départ fin Juillet 2017), il s'est planifié un programme d'entrainement assez robuste.

Gwénael qui est artisan chauffagiste s'est entraîné sur route essentiellement pendant les weekends ; sachant que certains de ses chantiers lui ont permis de peaufiner sa condition physique tout en travaillant au profit de ses clients.

C'est seulement la veille au soir du grand départ que les 3 amis se sont retrouvés en région Brestoise pour la première fois de l'année. Parmi les nouveautés « matérielles » depuis Brest-Menton, on note l'acquisition d'un GPS pour Gwénael, de sacoches de cadre et de selle « Apidura » pour Lionel, et d'un nouveau vélo pour Abdel.

Jeudi 4 mai. Première étape Brest-Fougères (297 km)

Départ matinal, bien avant le lever du jour. Conformément aux prévisions météo, nous eûmes droit à une journée sèche, avec un vent Est Nord-Est assez sensible. A Plougastel, Claude un cyclo membre du club cycliste local comme Lionel, se joint à nous ; sa compagnie est fort appréciée car outre le caractère avenant du personnage, il va assurer pendant presque cent kilomètres des longs relais qui nous protègent du vent défavorable. Vu le vif intérêt que Claude porte à notre aventure, parions qu'il ne tardera pas à rejoindre d'ici peu la communauté des diagonalistes de France.


A côté de la poste à Sizun : De gauche à droite, Gwénaël, Lionel et Abdel

A Sizun, nous postons la carte « départ » (nous découvrirons le dernier jour que c'est la carte « arrivée » que nous avons expédiée par inadvertance !)

Jusqu'à Corlay, lieu du premier contrôle, le parcours emprunte les routes bien connues du PBP. Ensuite, direction plein Est, en faisant une courte halte « pause café-gâteau » chez une cousine de Lionel qui tient des chambres d'hôtes tout à côté de l'église de Moncontour (« A la garde ducale ») ; elle nous explique que son village connu pour le charme de ses remparts et de ses ruelles meédiévales participe au concours télé « le village préféré des français » dont le palmarès sera connu au mois de juin.

Au cours de la seconde partie de la journée, qui traverse notamment Jugon-Les-Lacs, la progression du groupe se fait moins efficace. D'une part les organismes sont un peu éprouvés par le relief et le vent, et d'autre part trouver un rythme convenant à tous devient plus compliqué ; Abdel souffrant toujours de sa cheville n'ose pas trop appuyer sur les pédales et reste prudemment dans la roue de Gwénael qui a adopté un petit rythme Audax. Lionel aimerait rouler un peu plus vite, afin de réduire le nombre d'heures de selle !


Eglise de Combourg.

Après une courte pause à Combourg pour faire enregistrer notre passage, nous atteignons sans encombre la ville de Fougères, un peu après 20H00. Nous avions réservé un hébergement auprès d'une structure associative du nom de « Posabitat », spécialisée dans l'accueil de jeunes en situations d'insertion, qui mérite d'être connue des diagonalistes, tant elle présente d'avantages particuliers pour les touristes de passage ; jugez plutôt :

  • des plateaux repas copieux, adapteés au reégime cyclo (à base de glucides d'absorption lente)
  • un appartement mis à notre disposition, avec une chambre individuelle pour chacun, 2 douches, WC, frigidaire,.
  • Petit-déjeuner préparé et servi à 04H00 par le gardien de nuit
  • Le tout pour un tarif défiant toute concurrence

Vendredi 5 mai. Seconde étape Fougères - Nemours (350 km)

Départ vers 05H00, soit une heure plus tard que prévu, avec l'espoir de trouver des conditions de vent plus favorables que la veille et de rattraper le retard en cours de journée.

Mais, ce n'était pas gagné d'avance ! Le départ fut difficile, mais kilomètre après kilomètre, les jambes répondent favorablement, les roues tournent l'une après l'autre et Abdel se rassure petit à petit.

Le parcours de cette étape passe au nord de celui du PBP. Jusqu'à Javron Les Chapelles, circuler à bicyclette ne pose pas de problème. Les choses se gâtent ensuite lorsque nous empruntons la N 12 pendant une trentaine de km, le trafic routier se densifiant fortement jusqu'à Alençon ; maigre consolation, les poids lourds qui nous doublent créent une aspiration fugitive mais bienvenue.

A Alençon nous pointons dans un cabinet d'anatomie-pathologie ; en nous apercevant, la secrétaire médicale qui nous accueille avec le sourire se doute bien en voyant notre accoutrement que nous ne sommes pas de nouveaux patients !

Ensuite, nous goutons au silence et au charme bucolique de la forêt de Perseigne dont la particularité est de présenter un col culminant à 323 m, celui des Quatre Gardes, que nous franchissons sans difficulté.




Gwénaël et Lionel à l'entrée de Mondonville

Vers 13 heures, se pose la question rituelle de la pause déjeuner. En traversant le village de Pervenchères, niché au cour du parc régional du Perche, nous repérons un restaurant « A l'Amande » dont le menu du jour roboratif sied parfaitement à nos estomacs affamés. Bien que compris dans le prix du menu, nous ne consommons pas le verre d'apéritif proposé par la serveuse, en revanche nous acceptons bien volontiers la carafe de cidre. Nous repartons avec entrain, avec toutefois un sérieux retard sur l'horaire prévu.Rapidement, l'énergie accumulée pendant le repas est mise à contribution pour passer un chapelet de plusieurs côtes bien raides.

Après le Perche, la Beauce. A cause de la monotonie du pédalage et de la fatigue, Gwénaël et Lionel n'ont pas vu l'entrée de la commune de Mondonville point du cinquième contrôle. Abdel qui ne quitte pas des yeux la feuille de route rappelle les étourdis et prend quelques photos justifiant notre passage puisque nous n'avons trouvé aucun commerce ouvert pour pointer nos carnets de route.

Le pointage s'est fait à Chartres, cette fois dans un cabinet vétérinaire où il aurait été très exagéré de déclamer avec emphase les paroles de Henri Guillaumet, pilote mythique de l'Aéropostale ayant survécu à un accident d'avion survenu dans les Andes « Ce je que j'ai fait, je te le jure, jamais aucune bête ne l'aurait fait ». Le relief devient uniformément plat, les routes rectilignes offrant peu de solutions pour se protéger du vent toujours défavorable. Chacun tâche de se planquer derrière celui de devant. Il faut tenir bon et penser à se ravitailler ; à la nuit tombante, dépités de n'avoir trouvé aucun commerce ouvert, nous nous résignons à faire un dîner pique-nique au pied d'une église sise dans un bourg complétement endormi. Abdel chasse d'un coup la morosité ambiante, en extirpant de ses sacoches 2 boîtes de conserve au thon achetées avant le départ de Brest! Ce ne sera pas de trop pour parcourir de nuit les 80 derniers km qui nous mènent à Nemours.

Un peu avant 02h00, samedi nous arrivons enfin à l'hôtel, accueilli par le veilleur de nuit très impressionné par le rapide récit de notre journée marathon. Nous avons quitté Fougères depuis 21 heures et pédalé pendant environ 18 heures.

Samedi 6 mai. Troisième étape Nemours - Coussey - Domrémy La Pucelle (257 km)

Départ vers 7H45, après une courte nuit et un petit déjeuner copieux. Le vent est enfin tombé, il semble même légèrement favorable.


Lionel devant l'hôtel à Nemours avant le départ

On repart avec la même stratégie que les jours précédents. Gwénael dont la devise de diagonaliste est «chi va piano va sano e va lontano » autrement dit « qui veut aller loin ménage sa monture » ou encore « qui trop se hâte reste en chemin », assure un petit tempo régulier sur lequel Lionel a beaucoup de mal à se synchroniser.


Abdel et Gwénaël à côté du Pont sur Yonne

Petit arrêt photo à Pont sur Yonne, puis direction le département de l'Aube avec ses champs de colza à perte de vue. Cette région rurale nous semble frappée par la désertification, en comparaison de la Bretagne intérieure dont les petits bourgs ont réussi pour la plupart à conserver un petit bistrot/épicerie, lieu de lien social pour les habitants, et accessoirement refuge précieux pour les cyclos en souffrance.

Arrêt déjeuner à Troyes, à la spécialité locale, à savoir l'andouillette grillée, nous préférons l'assiette de Tagliatelles/saumon accompagnée d'un demi de bière.

Les épisodes pluvieux se succèdent dans l'après-midi et la route devient plus monotone. Nous tenons informé le patron de l'hôtel-restaurant qui nous attend ce soir de notre horaire prévisible d'arrivée.

A 20h43, nous atteignons Joinville km 849 de notre itinéraire avec plus d'une heure et demie de retard.quand soudain survient un gros pépin mécanique : le dérailleur arrière du vélo d'Abdel est hors d'usage à cause du câble cassé au niveau de la manette, la chaîne restant immuablement sur le petit pignon de 11 dents ! Comme c'est samedi soir, il est inutile de chercher un vélociste pour réparer le dérailleur qui déraille ! L'équipage est fatigué mais il est lucide, sur la place de la ville « «Joinville » nous avons décidé d'enlever le câble du dérailleur et de continuer ainsi notre route. Il nous reste une cinquantaine de km pour atteindre l'hôtel avec un dénivelé relativement important ! Ecoutons Abdel exprimer ses inquiétudes :

« Vais-je arriver sereinement à l'hôtel ? La motivation est là mais je pense que, étant donné le souci mécanique, mon aventure peut s'arrêter à tout moment ! Je jongle avec les deux plateaux : mon tendons à la cheville me lance et me relance, je fais semblant de ne pas écouter mon corps, je dois aller jusqu'au bout mais voilà que le genou droit commence à se réveiller ! Je me pose la question de l'abandon! Vers Chassey-Beaupré (département 52). Bonus ! Galère, je crève à l'arrière perdant un bon quart d'heure pour la réparation qui a été faite dans un hangar à l'abri de la pluie. J'en profite pour passer un coup de fil à l'hôtel pour lui signifier notre retard, le maitre d'hôtel était compréhensif mais mon moral est au plus bas ! »

Heureusement, parmi le trio, se trouve un très bon mécanicien-monteur fort ingénieux, à savoir Gwénael. A l'abri dans un hangar situé à proximité de l'endroit où Abdel vient de crever, il s'emploie à mettre en ouvre la solution de fortune qu'il a conçue au cours des derniers kilomètres : déplacer le dérailleur sur un pignon intermédiaire et en bloquer la position à l'aide d'un des colliers Colson qu'il a pris la précaution d'emporter. L'intervention rapidement exécutée est couronnée de succès, ce qui permet au groupe d'arriver à son l'hôtel-restaurant à Coussey vers 23H30. Nous exprimons notre infinie reconnaissance au patron qui nous accueille à cette heure fort tardive et nous sert rapidement un dîner bien consistant.


Gwénaël au diner à minuit à l'Hôtel


Lionel au diner à minuit à l'Hôtel

Après la douche, Abdel constate avec satisfaction et soulagement que nous avons déjà parcouru près de neuf onzièmes du parcours ; pas mal, si on tient compte des contrariétés que nous avons affrontées !

Dimanche 7 mai. Quatrième étape Coussey - Strasbourg (200 km)


Lionel et Gwénaël le matin du dimanche avant le départ devant L'hôtel



Gwénaël et Abdel à côté de la statue et pas très loin de la maison natale de Jeanne d'Arc

Nous pointons à la mairie du petit village de Rozelieures, exceptionnellement ouverte ce dimanche matin pour cause de vote du deuxième tour de l'élection présidentielle. Le maire y est présent, et il nous aborde immédiatement pour s'enquérir sur notre projet et nous révéler une information totalement méconnue des 3 cyclos finistériens : Rozelieures - 191 habitants - est la capitale mondiale de la mirabelle ! Il nous invite chaudement à visiter la « maison de la mirabelle » pour y déguster les délicieuses liqueurs et aussi un whisky d'excellente qualité ! Nous déclinons poliment et sagement cette alléchante proposition.


Devant la mairie de Rozelieures

Pause repas au restaurant « Le relais Vosgien » à Saint-Pierremont. C'est une adresse à recommander aux cyclotouristes affamés et trempés : la restauratrice nous propose de sécher nos vêtements humides, au sèche-linge, pendant la pause déjeuner.

Nous arrivons à Allarmant notre onzième pointage vers 15h30. Nous profitons de notre pause dans une boulangerie, pour commander des pâtisseries et solliciter le prêt d'une pince multiprise. A peine surprise par notre demande, la boulangère nous apporte l'outil demandé. Les contours du massif du Donon se profilent, il est temps de modifier le braquet du vélo d'Abdel. L'emploi de la pince est indispensable pour changer de vitesse ! En resserrant le collier Colson, la chaine est positionnée tout à gauche, sur le grand pignon de la cassette. Ouf ! Un grand soulagement. Chacun monte à son rythme, sans se mettre dans le rouge.


Gwénaël en train de réparer mon vélo par la pince prêtée par la commerçante

Une fois le petit déjeuner ingurgité, Gwénael tente de mettre en place le câble de rechange qu'Abdel a pris soin d'emporter dans ses sacoches. Malheureusement la manouvre échoue et il faut se résoudre à revenir à la réparation de fortune expérimentée la veille.

Ce montage permet d'envisager d'aller au terme de la diagonale, quitte à sacrifier un collier chaque fois que le profil altimétrique de la route l'exigera : en effet, le serrage d'un collier Colson est irréversible .

A quelques kilomètres de Coussey, nous passons devant la maison natale de Jeanne d 'Arc, à Domremy la Pucelle. Un arrêt photo s'impose devant la statue de l'héroïne, fierté de toute la Lorraine, qui domine le monument aux morts de la ville.


Gwénaël veut faire probablement le plein mais il hésite entre le sans plomb 95, gazole (libre service) et l'eau.


Le plus dur est fait pour Abdel : Ouf

Ce changement de vitesse, permettra de passer la grosse difficulté du jour, à savoir le col du Donon qui culmine à 730 mètres. Long de seulement 4,5 km lorsqu'on l'aborde comme nous de Raon-surPlaine, il impressionne toutefois avec ses premières pentes atteignant une déclivité de 9%. Chacun monte à son rythme, sans se mettre dans le rouge, car nous disposons d'une marge bien suffisante pour boucler les 50 derniers km dans les délais.

Une fois le col franchi, Abdel coupera le collier colson, afin de retrouver les 2 vitesses initiales (50*11 et 34*11), qui conviennent pour rallier Strasbourg.

A Altdorf, nous signons la carte postale et constatons que c'est celle du départ qui a voyagé jusqu'en Alsace !

Malgré 2 crevaisons au cours des 20 derniers km, nous atteignons l'hôtel de police de Strasbourg au moment où les médias annoncent le résultat de l'élection présidentielle.


L'objectif est atteint par le TRIO


Les photos ont été prises le dimanche 7 mai 2017 vers 19h à l'entrée de Strasbourg

Ci-dessous la photo a été prise en juillet 2012 : Apparemment le mot « ZOO » sur la pancarte n'a pas été effacé !! Le sera-t-il un jour ? Affaire à suivre ...


L'objectif est atteint par le TRIO

Pas trop le temps de se congratuler, il nous faut nous précipiter à l'agence de location pour prendre possession du véhicule réservé qui doit nous ramener dans nos chaumières le lendemain. Le véhicule est équipé d'une boite de vitesse automatique : Lionel a déjà conduit ce genre de véhicule, il y a longtemps, voire très longtemps, les autres cyclos jamais!

Lionel s'installe au volant, totalement incapable de mettre en marche le véhicule. Un des personnels de l'agence explique brièvement le mode opératoire et décode les positions (N, P, D, R) du levier de vitesse, il faut apprendre vite mais le cerveau est en position presque off ! Après quelques hésitations, le véhicule sort enfin du garage à vitesse très réduite.

Maintenant, il faut récupérer les cartons et bâches de protection auprès d'une petite épicerie ouverte le dimanche soir, démonter les vélos et les rentrer tant bien que mal à l'arrière d'un véhicule sept places. Près d'une heure pour tout faire. Maintenant, il faut trouver l'hôtel, les signes de fatigue sont apparents sur les gestes et le visage de Lionel ! Il doit conduire pour aller jusqu'à l'hôtel qui se trouve dans une zone commerciale. L'utilisation du GPS du véhicule est indispensable, mais le peu d'informations qu'on a eues sur le fonctionnement général du véhicule ne nous a pas permis de faire fonctionner correctement le GPS. Nous réussissons tant bien que mal à le programmer en anglais pour atteindre l'hôtel vers 22h15. Lionel est au bout du rouleau malgré son aisance sur le vélo pendant la journée. Il est vidé, tremblant, il tenait à nous accompagner pour aller dîner dehors, mais tout restaurant digne de ce nom est fermé ! Place au Quick, Mc Donald .Pour fêter notre défi sportif, ce n'est pas génial ! Bref, pas de choix possible : Quick ou rien ! Nous avons fait la queue pour commander un papier repas comme si nous étions une voiture. La borne d'appel ignorait notre présence, nous prions gentiment le chauffeur du véhicule qui précédait d'avancer pour déclencher la borne pour qu'on puisse commander notre panier repas, chose faite, pendant ce temps-là Lionel se repose tranquillement à l'hôtel. Près d'une demi-heure d'attente pour avoir le panier garni !

Retour à l'hôtel pour déguster nos paniers garnis.

Le lendemain matin, Abdel s'est réveillé très tôt pour se préparer à la conduite du véhicule. Nous sommes partis de Strasbourg le lundi 8 mai à 7 h pour retourner à nos chaumières. Nous sommes arrivés à Brest lundi soir à 18h30. Abdel et Gwénaël ont pris la direction Quimper. Abdel doit récupérer vite pour être efficace devant ses élèves des 8 heures mardi matin pour une journée chargée (6 heures de cours). Pas de bol, vu la fatigue, Abdel n'a pas mis correctement le réveil. Pas de panique ! Il s'est réveillé à 7h20, douche froide pour forcer son corps à se réveiller rapidement et direction le collège pour ne pas arriver en retard. Quelques moments de somnolence dans la journée mais il reste lucide. Gwénaël a passé la journée de mardi à faire les tâches administratives pour son entreprise et Lionel s'est réveillé tranquillement comme un retraité heureux mais un peu fatigué du périple.

Conclusion ( par Abdel)

C'est difficile de décrire complètement l'aventure d'une diagonale. C'est un défi que chacun se fait à soi-même. Il faut la vivre kilomètre après kilomètre pour apprécier entre autre :

  • Le lever du jour et du soleil.
  • Le coucher du soleil.
  • Les paysages.
  • L'arrivée à la fin de chaque étape.
  • L'arrivée à la fin du périple.

Je vais finir ce récit par cette citation d'Albert Einstein : « La vie, c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre ».

Quelques jours après mon périple, j'ai réalisé qu'il fallait vraiment vouloir pour réussir une telle aventure. Alors, peut-être, l'année prochaine une autre diagonale !